Marguerite Yourcenar. Un regard sur le monde
Marguerite Yourcenar. Un regard sur le monde


Date de parution : 2006
ISBN : 978-2-84830-066-5
14 x 20,5 cm
dos carré collé
262 pages

30 €


Henri-Maximilien Ligre, personnage de L’Œuvre au noir, ayant entendu un sergent boiteux raconter les hauts faits qu’il avait accomplis en Italie sous le règne de Charles VIII, se convainc qu’il « était temps de tâter de la rondeur du monde ». Marguerite Yourcenar fut dès l’enfance entraînée à suivre cette consigne et son naturel spontanément attiré par l’errance la lança sur les routes de l’univers. Elle occupa une partie de sa vie à voyager, les yeux ouverts sur le ciel, la mer, les paysages, la faune, la flore, les pierres, les villes, leurs vestiges ou leur développement vertigineux. De la multitude des images incrustées dans sa mémoire, elle retint que la nature était belle et avait un caractère sacré, c’est-à-dire qu’on devait la contempler avec un respect absolu, d’où sa tristesse et son inquiétude lorsqu’elle voyait les hommes porter atteinte à sa splendeur ou dilapider ses trésors.
Ce livre permet de parcourir le monde tel que Marguerite Yourcenar l’a observé et de découvrir ce qu’elle a aimé, ce qui la navrait, ce qu’elle aurait voulu. En outre, il rend compte du rôle que la nature a tenu dans l’imaginaire de ses rêves, de la part d’esthétique qu’elle accordait aux pierres, de l’attrait que les paysages exerce sur les peintres et de l’éventuel animisme qui régit la vie de la faune voire de la flore. Il s’intéresse aussi aux empreintes laissées sur le monde par les hommes occupés à construire des villes ou à les détruire selon les aléas de l’histoire. Enfin, il rappelle que l’Académicienne entreprit de lutter par ses écrits et sa parole en faveur du respect de la nature. Elle rendit sensible aux hommes l’obligation de sauver la planète et de laisser derrière soi un monde aussi pur et aussi beau qu’il leur fut donné.