Grammaire de la langue française du XVIIe siècle
Grammaire de la langue française du XVIIe siècle


Date de parution : 2007
ISBN : 978-2-84830-099-3
16 x 23 cm
dos carré collé
430 pages

65 €


De Malherbe au Père Bouhours, en passant par Chapelain, Voiture, Vaugelas, Ménage, et combien d’autres, notre Âge classique – celui où le français, parvenu à son apogée, gagne les faveurs de toute l’Europe cultivée – n’a point manqué d’observateurs de la langue. Le cardinal de Richelieu la pourvut même d’une égide officielle : celle de l’Académie, chargée selon ses statuts d’élaborer un Dictionnaire, une Grammaire, une Rhétorique et une Poétique de notre idiome, afin d’aider chacun à le mieux connaître, à le manier avec le plus possible d’élégance et de pureté.
Mais la Grammaire attendue par Richelieu n’aura point la Coupole pour berceau ! C’est à Gabriel Spillebout, disciple du savant Georges Gougenheim, que reviendra le mérite de réparer l’absence insupportable. Sa Grammaire de la langue française du XVIIe siècle, publiée chez Picard en 1985, dans le sillage de celle du XVIe siècle, due à son maître, est le fruit d’un labeur exemplaire. Un livre constamment attentif à ne décourager nul lecteur, tout en respectant jusque dans le moindre détail, l’exactitude des faits et effets de grammaire et de langue. La marque, affichée par l’auteur, avec une franche liberté dans sa Préface, est effectivement double : rigueur et pragmatisme. La rigueur, alliée à la sagesse, l’invite à se tenir à égale distance de l’empirisme normatif et de l’abstraction structuraliste. À ses yeux, tout élément grammatical est solidaire d’un « ensemble organique » au sein duquel il exerce une fonction, en relation avec les autres composants de l’énoncé. Mais loin de lui la tentation de fabriquer des modèles répondant au plus juste à une visée théorique préconçue. Il laisse parler les exemples, empruntés aux écrivains – à la fois les plus célèbres et les moins souvent cités. Gabriel Spillebout ne lésine pas sur la quantité, tant et si bien que sa Grammaire se double d’une incomparable Anthologie de notre littérature classique.
(Gérald Antoine, membre de l’Institut.)