Stendhal et l'aristocratie
Stendhal et l'aristocratie
Actes du colloque de Paris-Sorbonne-Paris IV
25-26 mars 2011

Etudes réunies et présentées par Michel Arrous


Date de parution : 2018
ISBN : 978-2-84830-226-3
ISSN : 2431-9104
16 x 24 cm
dos carré collé
XIV-322 pages

74 €


Stendhal écrit alors que l’homme  de la démocratie l’emporte sur l’homme de l’aristocratie, dans une France assoiffée d’égalité et devenue « la nation la moins aristocratique ». Chez ce jacobin, il y a une attirance pour le principe aristocratique et une fascination pour l’aristocratie « quand elle n’est pas étiolée », ce qui n’atténue en rien sa condamnation d’une caste mourante ou déjà morte, en tout cas déchue du pouvoir, frappée de stérilité ou de nullité, et happée par le vide. Mais quelques-uns de ses représentants se montrent parfois capables de vivre à une hauteur morale peu commune. Noblesse oblige !
Ayant compris l’absurdité des titres dans le monde moderne, le héros d’Armance révoque les prestiges du lignage – « La pauvre espèce ! et que je suis contrarié d’en être ! »  ̶ , mais dans Le Rouge et le Noir la satire impitoyable de l’aristocratie épargne le vrai grand seigneur qui maintient l’empire du « bon ton ». Grâce au marquis de La Mole, Julien découvre le monde du caprice et le temps du loisir qui est aussi celui de la littérature. Et il finit par aimer l’aristocratie car il comprend qu’elle a le souci et l’intelligence des choses de l’esprit et que sa seule supériorité, à défaut d’une toute-puissance désormais abolie, est dans l’originalité radicale de la désinvolture et du désintéressement.