Avec la chute de la société d’ordres d’Ancien Régime, l’idée d’une parole définitive, vraie dans son rapport au monde, s’estompe. Les relations qu’entretiennent la leçon et la fiction se recomposent alors selon plusieurs perspectives. La première est celle du pouvoir de transmission des formes fictionnelles de la littérature et des moyens pratiques qu’elle met en œuvre pour faire sens. À cette première question d’ordre poétique et rhétorique, la fiction apporte un second éclairage : elle met en scène l’efficacité ou la faiblesse de dispositifs éducatifs qui lui sont étrangers (scolaire, universitaire, etc.), mais aussi sa propre capacité de transmission. Ce présent volume propose d’explorer quelques-unes des modalités de cette rencontre tantôt paisible tantôt agonistique.